substantif féminin
« Bonheur, santé, prospérité » est une formule que l’on vous a probablement souvent adressé, mais savez-vous ce que l’on vous souhaite réellement à travers ces vœux ? Les deux premiers termes ne vous poseront vraisemblablement aucun problème quant à leur compréhension, mais parfois le mot prospérité demeure plus vague…
Issue du nom latin prosperitas (lui-même dérivé du verbe prosper) qui désigne le bonheur, le bien-être, la prospérité peut être entendue comme un synonyme de richesse, d’abondance. Synonyme d’opulence, de fortune ou de félicité, elle prend le nom d’ataraxie chez les philosophes épicuriens et stoïciens désignant ainsi la tranquillité de l’âme heureuse qui ne manque de rien. Connue également sous le terme religieux de béatitude, la prospérité a souvent, en plus de sa définition morale, une connotation pécuniaire. Elle désigne un état stable et durable d’épanouissement physique et matériel. En effet, la prospérité implique une forme de sécurité financière pouvant éventuellement s’accroître, mais en aucun cas régresser. Par ailleurs, la notion de prospérité se retrouve dans de nombreuses cultures.
Prenons par exemple le cas des civilisations chinoise et japonaise. Un petit bibelot nommé le Maneki-neko ou Zhao cai mao représente un chat agitant sa patte de manière mécanique. Ce dernier est censé attirer le regard des clients pour les inciter à entrer dans la boutique. Ainsi, on peut dire que ce chat est un symbole de prospérité pour le commerce qui le possède en vitrine, car il constitue une promesse d’enrichissement et de bonnes relations commerciales à venir. Utilisées au pluriel, les prospérités signifient « les affaires » au sens financier du terme, même si cet usage est vieilli. L’expression familière « afficher un visage de prospérité » désigne en conséquence le fait d’arborer une mine réjouie et sereine liée à des affaires florissantes.
Ainsi renseigné sur la valeur de ce triptyque du nouvel an, vous pourrez savourer pleinement entre deux chocolats la douceur de ce nouveau mot déshabillé de ses difficultés sémantiques et qui, rappelons-le, comme tous les noms féminins se terminant par « -té » ne prend jamais de e à la fin.